• L'innovation pour les athlètes

Créer l'impensable : la conception des chaussures Nike Air les plus folles

  • 11/04/2024
A collage of Nike Air prototypes in sail with a total orange air unit.

Au 2e étage du centre d'innovation LeBron James situé à Beaverton, dans l'Oregon, des designers Nike se réunissent autour d'une table pour étudier un prototype de chaussure imprimé en 3D, spécialement conçu pour Victor Wembanyama et sa pointure 55,5.

Le modèle est aussi impressionnant que le joueur de 2,24 m. Son empeigne présente un motif géométrique fin qui rappelle les rainures du cerveau. Il s'inspire du cristal de bismuth que portait l'athlète pendant la draft de l'été dernier, quand il a été choisi premier de la ligue. Une unité Nike Air crée comme une fissure et s'étend sur le côté, au milieu du pied et sous la semelle extérieure. C'est un design totalement inédit pour une chaussure de basket, qui évoque une fente dans une comète tombée du ciel. Ici, l'unité Air sert d'amorti sous le pied tout en contenant parfaitement le pied du joueur quand il effectue des mouvements latéraux rapides pendant le match. Ce prototype est subversif, tout comme l'athlète pour qui il a été conçu. Il est unique en son genre. Mais il doit être retravaillé, et ce, au plus vite. 

Les membres de l'équipe échangent leurs avis sur le prototype géant couleur voile, ponctué de superbes touches du coloris orange vif caractéristique de Nike sur l'unité Air. Les designers suggèrent d'utiliser un coloris plus sombre pour l'unité Air, pour mettre en valeur les textures effet bijoux dans la partie orange. Quelqu'un remarque que la profondeur du motif de la semelle n'est pas assez prononcée et que l'ombre portée sur l'ensemble de la texture ne capte pas la lumière. 

« Peut-on imprimer une nouvelle version de cette unité Air ?, demande un membre de l'équipe de design. Et accentuer la profondeur de la semelle ? » Une personne chargée de projet prend des notes avant de se précipiter vers le Centre de création de concept pour saisir les changements dans une grande imprimante 3D. Les conversations provenant des 12 autres réunions sur l'analyse de la conception des chaussures résonnent dans la gigantesque pièce derrière lui. Autour de la salle se trouvent 13 énormes moodboards dédiés à chaque prototype pour les athlètes, avec des versions numériques, des croquis et des échantillons de matières qui débordent littéralement des tableaux de 2,5 m de haut.

« J'espère que ce projet fera naître des perspectives illimitées. »

John Hoke, Chief Innovation Officer chez Nike

Le studio de design dans le Centre d'innovation LeBron James est l'incubateur de projets A.I.R. (Athlete Imagined Revolution), un nouveau processus de co-création entre les équipes de design et d'innovation de Nike et 13 des athlètes phares de la marque, comme Victor Wembanyama, Sha'Carri Richardson ou encore Kylian Mbappé. Il rassemble le fleuron des athlètes mondiaux, les talents créatifs de Nike et les technologies les plus révolutionnaires, amplifiées par l'IA, pour créer le futur de la technologie Air.

Aucun autre projet Nike n'a réuni autant de disciplines nouvelle génération pour créer un processus de travail inédit entre les designers, les athlètes et la technologie. Nike Air est un support particulièrement judicieux pour cette expérience. La magie de la technologie Air, c'est qu'elle ne cessera jamais d'évoluer. Elle représente la réinvention constante et l'amélioration permanente de la marque. Et avec l'avènement des nouvelles technologies, certaines des idées les plus folles pour Air ne sont plus hors de portée. Alors que la compétition majeure de l'été approche, Nike a saisi cette chance pour redéfinir les limites de l'Air, avec l'aide d'athlètes à la créativité sans limites.

« Pour être réussis, ces prototypes doivent provoquer des émotions, explique John Hoke, Chief Innovation Officer chez Nike. Ils doivent susciter de l'émerveillement pour les possibilités à venir, de l'optimisme pour le futur. J'espère que ce projet fera naître des perspectives illimitées. Nike Air est une technologie créée il y a à peine 50 ans. Nous ne sommes qu'au début de l'exploitation de son potentiel, de la découverte des façons de l'utiliser. Ces prototypes de chaussures prouvent que nous sommes loin d'avoir épuisé toutes les possibilités. »

Les techniques de conception du projet A.I.R. utilisées dans ce bâtiment (réputé pour être l'épicentre de la création avancée au siège mondial de Nike) utilisent les méthodes assistées par ordinateur les plus poussées, les meilleures techniques de fabrication et un savoir-faire humain inégalé. Les prototypes montrent tout le potentiel créatif de Nike Air, mais restent ancrés dans une réalité spécifique : celle dans laquelle les athlètes doivent être à leur meilleur niveau pour s'affronter.

L'objectif du projet A.I.R. est de réinventer le savoir-faire de Nike en matière de conception, en combinant l'expertise des meilleurs talents créatifs et les outils de design de pointe les plus performants, pour répondre aux besoins spécifiques des athlètes comme jamais auparavant.

A grid of AI generated images that were used as concept inspirations. Generated images include robotic arms, a desert sand dune landscape during sunset, a man wearing a full face mask, a path lined by green trees, a futuristic world with blue screens with kids running, a white and orange dragon, a black jet, an under ground tunnel lit up with orange and blue lights, wavy strands of beads, and a person wearing a white puffer fish spiked top.

Un petit échantillon des centaines de concepts générés par un large éventail d'outils d'IA génératives, en un seul après-midi.

Phase 1 : informer et inspirer

Pour commencer, les designers Nike se sont répartis en équipes pour les 13 athlètes Nike, issus de quatre sports différents : l'athlétisme, le foot, le basket et le tennis. Comme pour tous les autres projets Nike, la première étape a été d'écouter les athlètes. Les équipes leur ont posé des questions pour connaître leur design de chaussure idéal. Modèle traditionnel ou plus excentrique ? Design holistique ou centré autour d'un composant individuel ? Motif uni ou figures fractales ? D'autres questions portaient sur l'histoire personnelle des athlètes. Quels sont les personnes, les endroits ou les choses qui les inspirent ? Comment la chaussure pourrait-elle être quasiment une incarnation de l'athlète ? De sa personnalité, de son style de jeu ou de sa présence physique ? Absolument tout. Pendant ces séances de questions, tout était permis.

Selon Roger Chen, VP, NXT, Digital Product Creation chez Nike, cette idée d'incarnation implique de chercher la « voix de l'athlète », une compréhension presque cellulaire du design qui permet à l'athlète de penser, de ressentir et de se dépasser. Ce concept a été la pierre angulaire de tout le processus de design. Quand une sprinteuse se place sur la ligne de départ pour un 100 mètres et qu'elle sent au plus profond d'elle que tous les éléments, y compris ses pointes, favorisent sa victoire, c'est   qu'on peut entendre la voix de l'athlète, explique Roger Chen. C'est un point de donnée qui ne peut pas être quantifié et nécessite une confiance absolue entre l'athlète et les designers.

« Trouver la voix de l'athlète ne peut se faire que si la relation est authentique, indique Roger Chen. Il faut connaître parfaitement la personne avec qui on travaille. Chez Nike, tout tourne autour de cette connaissance de nos athlètes. »

Une fois les réponses des athlètes recueillies par les designers, ces derniers les ont utilisées de manière itérative comme prompts IA détaillés pour affiner leurs idées. Une fois les prompts traités par l'IA, les résultats étaient impressionnants : des centaines d'images générées par IA pour chaque athlète, toutes créées en quelques instants, pour donner aux designers Nike une base d'inspiration pour la conception des 13 prototypes finaux. 

Pour Roger Chen et son équipe, les résultats générés par l'IA sont devenus des outils pour approfondir plus rapidement et spécifiquement leur relation avec les athlètes.

« L'IA augmente notre processus créatif de manière exponentielle, déclare-t-il. La création de ces visuels de départ nous prend généralement des mois. Aujourd'hui, on peut les générer en quelques secondes. Nous comparons l'IA à un crayon plus affuté et plus intelligent. Le designer garde le contrôle sur le projet. C'est ce qu'on fait avec le crayon qui est magique. Nous avons donné à ces programmes d'IA générative un monde de possibilités à analyser, et ils ont été à la hauteur du défi. Mais ces résultats ne pourraient pas exister sans les sessions de questions entre nos équipes et les athlètes. »

AI generated concepts for A'ja Wilsons basketball shoe. Concept images includes a white shoe with a high collar, a close up of the bottom half of a woman's face, an indoor basketball court with sunlight coming through the windows, and orange and white soles.
AI generated shoe concepts for Kenyan runner Faith Kipyegon. Concept images include a black running shoe with one central dynamic air unit, different colored beads layered in circle rings, an outdoor track on a sunny day, and a black metallic armor suit covering the face entirely and with padded shoulders.
AI generated shoe concepts for tennis player Zheng Qinwen. Concept images include a white shoe with orange lining wrapping around it as well as other abstract images that were shaped by emotions associated with Qinwen like happiness and playfulness.
A'ja Wilson

Concept préliminaire pour la joueuse de basket A'ja Wilson. Les résultats fournis par l'IA ci-dessus s'inspirent de l'envie d'A'ja Wilson de faire briller son équipe. Les visuels se concentrent donc sur la lumière, le mouvement et le rythme.

Faith Kipyegon

Concept préliminaire pour la runneuse Faith Kipyegon. Ci-dessus, quelques-uns des résultats proposés par l'IA après la session de questions avec Faith Kipyegon. Ils s'inspirent de sa passion pour l'entraînement avec des chaussures de trail, pour l'art traditionnel kényan et pour sa fille.

Zheng Qinwen

Concept préliminaire pour la joueuse de tennis Zheng Qinwen. La position de l'unité Air tout autour de l'empeigne s'inspire de la joie que Zheng Qinwen transmet sur le cours de tennis comme en dehors. Les résultats ci-dessus proposés par l'IA se basent sur des émotions comme le bonheur et la gaité.

Phase 2 : trouver des idées et concevoir

Après avoir pris connaissance des centaines d'images générées par l'IA, les équipes ont rangé leur fameux crayon intelligent pour se mettre au travail et concevoir des modèles qui répondent aux besoins exacts des athlètes de haut niveau. Les 13 équipes se sont inspirées des formes, des textures, des objets et de tout le panel d'images générées par l'IA pour tenter de créer trois concepts de chaussures totalement originaux qui utilisent la technologie Air d'une manière inédite. Plus facile à dire qu'à faire. Dans certains cas, les designers ont dû aller à l'encontre des biais des algorithmes d'IA pour créer des concepts homogènes autour de l'amorti Air. 

« Nous avons remarqué qu'un grand nombre des images créées par l'IA pour l'Air utilisait une esthétique centrée sur les flux, explique Roger Chen. Les programmes interprètent naturellement l'Air comme quelque chose de plus organique et fluide. On s'est concentré sur les aspects inspirants permettant d'amener chaque concept dans une direction spécifique et unique. »

Une fois les trois concepts créés, les athlètes ont pu donner leur avis. Chaque détail a été étudié et les athlètes ont signalé les aspects qu'ils et elles aimeraient retrouver dans la chaussure pour des raisons esthétiques, pratiques ou des préférences personnelles.

Roger Chen se souvient d'une des premières sessions que l'équipe a réalisées avec Eliud Kipchoge. Le marathonien y avait donné son avis sur l'une des ébauches de concept. La chaussure présentait un talon sculpté biseauté et creusé à l'extrémité, évoquant les ressorts en carbone des chaussures de course. Sur le papier, ce design aérodynamique avait tout pour plaire. 

Après avoir longuement étudié la version numérique, l'athlète a pris une feuille de papier et a commencé à dessiner ses propres croquis.

Eliud Kipchoge a proposé sa propre version du concept, en y apportant une petite modification. Il a demandé à l'équipe de combler la zone creuse au niveau du talon. Selon lui, les débris des chemins de terre risqueraient de se coincer dans la plateforme en forme de ressort pendant sa course. « Il a trouvé des défauts liés à son environnement d'entraînement. Nous ne les avions pas encore envisagés », conclut Roger Chen. 

Les innovations surviennent quand toutes les parties prenantes d'un projet (les designers, les athlètes et l'IA) peuvent remettre en question des aspects qui n'avaient pas été pris en considération. Quand Roger Chen et son équipe de design ont recueilli les commentaires de Sha'Carri Richardson, championne du monde de 100 m, sur les concepts pour sa chaussure, l'un des mots qu'elle a utilisés les a particulièrement marqués : « grâce ».

« On associe généralement Sha'Carri à la force, la puissance et la détermination », explique Roger Chen. Mais quand l'équipe de design a discuté avec la sprinteuse, elle leur a dit qu'elle ne voulait pas d'une chaussure qui ressemble à un modèle de guerre. « Elle voulait que son pied soit en harmonie avec la plaque à pointes du modèle. C'est pourquoi nous avons fait en sorte que l'unité sous le pied se fonde parfaitement dans l'empeigne qui remonte le long de la jambe, raconte Roger Chen. C'est un bon exemple qui montre que nos athlètes incarnent plein de traits de personnalité. Nous voulions que leurs prototypes suivent aussi ce principe. »

« L'un des plus beaux aspects du projet a été la collaboration de personnes très diverses… Réunir différentes disciplines pour créer quelque chose de nouveau : c'est ce que Nike fait le mieux. »

Roger Chen, VP, NXT, Digital Product Creation chez Nike

Une fois les avis des athlètes recueillis, il a fallu donner vie à ces concepts. Les équipes se sont lancées dans un travail méticuleux pour créer ces prototypes en s'appuyant sur leurs domaines d'expertise et en utilisant leur instinct, ou leur « capacité d'analyse intuitive », comme elles le surnomment. 

Beaucoup idées réinjectées dans les programmes d'IA ont donné des résultats totalement improbables. Si ces derniers devaient être utilisés pour créer un prototype, la chaussure ne résisterait certainement pas à un match de tennis de 3 h sur les surfaces dures des cours de Melbourne, ni aux mouvements à 360 ° effectués pendant des matchs intenses de la NBA. Ce modèle ressemble-t-il à une chaussure de basket ? Si la réponse était non, les designers devaient se demander pourquoi. À l'inverse, si un prototype avait le potentiel pour devenir un véritable produit haute performance, les équipes devaient trouver comment lui donner vie. Quelles idées du projet A.I.R. pourraient un jour servir à concevoir de futurs produits ? Pour trouver la réponse, les équipes ont utilisé tous les outils les plus avancés de Nike pour créer les prototypes, notamment les logiciels de croquis immersifs en 3D, le design assisté par ordinateur, l'impression 3D, la simulation, et des méthodes plus traditionnelles comme les croquis réalisés à la main.

Prenons la joueuse de tennis paralympique Diede de Groot. Elle a besoin que ses pieds restent bloqués sur son fauteuil roulant et ses chaussures ne doivent pas la distraire pendant le match. L'équipe de design ne pouvait pas utiliser un amorti Air traditionnel sous le pied, mais il fallait quand même le retrouver pour que la chaussure reste fidèle à la vision de l'athlète. La solution : concevoir une chaussure qui se fixe rapidement et facilement à son fauteuil roulant, à l'image des chaussures de vélo, et utiliser la technologie Air dans l'empeigne pour un meilleur maintien. Les méthodes numériques, comme la simulation, ont permis aux designers de tester par ordinateur le maintien et la résistance de la chaussure avant qu'un prototype physique soit imprimé.

« L'un des plus beaux aspects du projet a été la collaboration de personnes très diverses et l'utilisation de différentes techniques et technologies, explique Roger Chen. Nous avons constamment appris les uns des autres. Réunir différentes disciplines pour créer quelque chose de nouveau : c'est ce que Nike fait le mieux. » 

Les capacités de fabrication de Nike ont permis aux équipes de produire rapidement des objets physiques pour tester les designs en personne, en temps réel. C'est là qu'interviennent les équipements performants de Nike, comme les imprimantes 3D rapides, situées dans le Centre de création de concept, qui éprouvent la théorie des designs, ou encore les machines intelligentes Air de Nike,  qu'on trouve dans un bâtiment à un peu moins d'un kilomètre du siège mondial, et qui sont capables de mouler une unité Air totalement inédite proposée par les athlètes. 

Fabriquer les prototypes a aussi permis de repérer des imperfections subtiles sur l'objet physique et d'y remédier.

Le concept de la joueuse de tennis Zheng Qinwen s'inspire de la culture chinoise : l'unité Nike Air se présente sous la forme d'un dragon enroulé autour de la chaussure pour un bon maintien. Les écailles du dragon garantissent une meilleure adhérence.

De retour dans l'espace de travail, un membre de l'équipe de design tient dans ses mains le prototype de Zheng Qinwen. La lumière au-dessus de la table illumine l'unité Air serpentine au coloris orange. Les dentelures du clip (des écailles de dragon agencées pour offrir une bonne adhérence) s'alignent parfaitement avec la forme de l'unité Air en dessous, aspect qu'on ne peut remarquer que de près.

Dans une première version du prototype, la texture du clip était différente de celle de l'unité en dessous. À l'aide d'un ordinateur, les designers Nike ont créé un nouvel échantillon en se concentrant sur ce motif, pour que les écailles soient en parfaite harmonie avec la forme de l'unité Air. Le motif a aussi été renforcé par ordinateur au niveau des zones d'usure, en tenant compte des données complètes de tests réalisés pendant des matchs de tennis, tirées de la NSRL. 

« Peu de gens noteront l'attention portée à chaque détail dans les modèles finaux, explique l'équipe. L'important, c'est que nous l'ayons fait. »

Les concepts finaux des athlètes

Left view of shoe concept for British sprinter Dina Asher Smith. Concept includes a forefoot air unit sitting underneath a sport mesh upper and a detachable TPU heel clip.
Left view of shoe concept for Rai Benjamin in white featuring a ribbed hurdle inspired mid foot plate, a forefoot air unit contained on the lateral side and exposed on the medial side.
Left view of a shoe concept for tennis champion Diede de Root in white featuring a heel tailgate and clipping mechanism under the outsole to attach to her wheelchair with ease.
Left view of shoe concept in white for Erling Haaland.
Left view of shoe concept for Aussie striker Sam Kerr in white featuring big bold exposed air units in the heel and forefoot.
Left view of shoe concept in white for Eliud Kipchoge featuring a visible forefoot air unit detailed with sap like tensile fibers and a rocker throughout the beveled heel.
Left view of shoe concept in white for middle distance champion Faith Kipyegon featuring full length air units , a lugged outsole, and a secure bootie like fit for the upper features.
Left view of shoe concept in white for Kylian Mbappe featuring a full length air unit integrated throughout the underfoot plate, underfoot traction, and a boot profile inspired by the function of a track spike.
Left view of concept shoe in white for Zheng Qinwen featuring orange air unit coils on the forefoott and mid foot with a serpentine construction and a stippled texture for the collar.
Left view of shoe concept in white for Sha'Carri Richardson featuring an air unit fading from orange to neutral to clear toward the raised high heel and double helix pattern wrapping up the shin.
Left view of shoe concept in white for Brazilian footballer Vinicius Jr. featuring boot studs slanting outwards and an upper computational pattern that transforms down the forefoot.
Left view of concept shoe in white for Victor Wembanyama featuring an orange air unit traveling from under the forefoot and across the shoe's lateral side with a pixelated fractal appearance.
Left view of the shoe concept in white for A'ja Wilson featuring slits on the upper of the shoe unveiling the orange air design.
Dina Asher-Smith

Inspirée par la finesse de la haute couture, la sprinteuse anglaise voulait que sa chaussure soit à la fois fonctionnelle et élégante. L'unité Air à l'avant-pied est conçue par ordinateur pour offrir légèreté et stabilité. L'empeigne en mesh est aussi soignée que sportive. Le clip en TPU au talon s'inspire des chaussures pour femme ouvertes à l'arrière et se détache facilement quand Dina Asher-Smith s'élance sur la ligne de départ.

Rai Benjamin

La passion de l'athlète pour le vélo a servi d'inspiration pour sa chaussure à pointes, autant dans la forme que dans l'aspect technique. L'unité Air devait servir de suspension pouvant résister à des pressions extrêmes. Elle est donc placée à l'avant-pied et au talon. Les deux parties sont reliées par une plaque nervurée au milieu du pied, inspirée des haies, pensée pour propulser l'athlète. Sur la chaussure droite, la bulle d'Air à l'avant-pied est contenue sur le côté et se dévoile au milieu. Cette conception à double densité aide Rai Benjamin à mieux se pencher dans les virages.

Diede de Groot

La championne de tennis a un style de jeu fluide et toujours en mouvement, parfois ponctué de pointes de vitesse explosives. Elle voulait que l'unité Air dans l'empeigne lui garantisse un excellent maintien à l'intérieur de la chaussure, sans être trop lourde. Diede de Groot souhaitait aussi que son modèle soit facile à mettre depuis son fauteuil roulant. La languette au talon s'inspire de la technologie FlyEase. Le mécanisme de fixation sous la semelle extérieure s'attache facilement et rapidement à son fauteuil roulant.

Erling Haaland

La forme du prototype d'Erling Haaland représente un moment figé dans le temps : la courbure du pied juste avant de frapper le ballon. L'empeigne, avec son motif et son design Air uniques, évoque la puissance de frappe qui fait décoller le ballon à l'impact.

Sam Kerr

L'attaquante australienne sait que l'unité Air offre un amorti à toute épreuve, notamment quand elle effectue ses remarquables saltos arrière pour célébrer ses victoires. Ce sont d'ailleurs ces derniers qui ont inspiré son prototype. Le talon et l'avant-pied présentent des unités Air visibles, imposantes et originales, le long de la plaque. Les micro-textures à l'avant-pied sont conçues pour favoriser le contrôle du ballon. Un Swoosh à l'envers s'étend sur le col.

Eliud Kipchoge

Le plus grand marathonien de l'histoire a choisi un design à la fois incroyablement technique et évoquant subtilement la nature. Pour l'athlète, l'amorti Air « gagne en puissance à mesure qu'on le presse. » C'est pourquoi il a choisi d'ajouter une unité Air visible à l'avant-pied, ornée de fibres malléables qui rappellent la sève. Le talon biseauté en forme de balancier s'inspire de sa précieuse participation au développement de la célèbre gamme Alphafly.

Faith Kipyegon

La championne de demi-fond adore s'entraîner avec des chaussures de trail. Elle voulait une unité Air sur toute la longueur au maintien incomparable, capable de résister aux changements météo soudains. La semelle extérieure crantée permet d'éliminer la boue quand il pleut. L'empeigne de type chausson offre un bon maintien. Les textures à billes conçues par ordinateur s'inspirent d'un bracelet que l'athlète porte en l'honneur de sa fille, à laquelle le petit Swoosh sur le talon rend aussi hommage.

Kylian Mbappé

Pour lui, la technologie Air est synonyme de vitesse universelle, à travers tous les sports. Son modèle présente une unité Air sur toute la longueur, intégrée à la plaque sous le pied pour plus de réactivité. Le profil de la chaussure s'inspire des chaussures de course à pointes et de la vitesse des avions de chasse. L'adhérence sous le pied est conçue pour s'adapter à une vitesse pure et linéaire.

Zheng Qinwen

Dans le modèle de Zheng Qinwen, l'unité Air est à la fois universelle et conçue spécifiquement pour l'athlète. Elle s'enroule autour de la chaussure, de l'avant-pied jusqu'au milieu du modèle, dans un design serpentin inspiré de l'année du Dragon du calendrier lunaire chinois. Dans les zones nécessitant un maintien latéral sans faille, l'adhérence est renforcée par un motif conçu par ordinateur et ressemblant à des écailles de dragon. La texture en pointillé du col imite la structure osseuse des ailes.

Sha'Carri Richardson

Son modèle devait incarner trois concepts essentiels : la confiance, la persévérance et la grâce. L'unité Air à l'avant-pied passe de l'orange vif à une couleur neutre, avant de devenir transparente au niveau du talon surélevé. Ce visuel respecte la volonté de l'athlète d'avoir une véritable harmonie entre son pied et sa chaussure à pointes. L'empeigne conçue par ordinateur forme une superbe double hélice qui s'enroule autour du tibia.

Vinicius Jr.

Le footballeur brésilien est comme un éclair sur le terrain. L'unité Air incarne cette vitesse avec son profil élégant et réactif. Les crampons de la chaussure sont inclinés vers l'extérieur pour favoriser les changements de direction rapides pendant les dribbles. De près, l'empeigne révèle un motif unique créé par ordinateur, qui change à l'avant-pied et renforce les zones qui nécessitent une excellente adhérence pour le contrôle du ballon.

Victor Wembanyama

Chez lui, l'athlète de 2,24 mètres aime être pieds nus pour rester aussi proche du sol que possible. Il voulait que l'unité Air de son modèle soit réactive et près du sol et s'étende sous l'avant-pied et sur les côtés de la chaussure pour un meilleur maintien. Le motif pixelisé et fractal de l'unité s'inspire de sa passion pour la science-fiction et les bijoux, comme la pierre bismuth qu'il portait pendant la draft. L'empeigne présente aussi un imprimé abstrait conçu par ordinateur.

A'ja Wilson

Conçu à l'image de son jeu, son modèle peut s'adapter parfaitement à toutes les situations sur le terrain. Pour les athlètes dynamiques au jeu varié, l'amorti Air garantit un bon maintien, aussi surprenants que soient leurs mouvements. Ce concept incarne l'imprévisibilité de la joueuse gauchère au jeu unique. Pendant des mouvements sur la gauche, les ouvertures sur l'empeigne s'entrouvrent gracieusement et dévoilent l'unité Air. Cet élément inattendu rend hommage à l'agilité et à la finesse de jeu de l'athlète et lui permet de s'élever tout en restant fermement ancrée au sol.

L'impensable devient réalité

Le processus se répète : les designers recueillent les commentaires des athlètes sur les échantillons, retravaillent les détails des prototypes, impriment plus de composants et reprennent les croquis si besoin. Les moodboards de l'espace de travail montrant les derniers échantillons pour un athlète sont démontés puis réinstallés avec les nouveaux visuels et matières, en quelques heures seulement. Après avoir été développés en un temps record, les prototypes Nike A.I.R. sont prêts à être dévoilés à Paris. Ce projet est la définition même du processus itératif. Il résume aussi le processus créatif : chaque élément est une pièce du puzzle qui s'assemble pour créer une œuvre d'art à la fin. 

Pour John Hoke, l'objectif de ce projet a été aussi ambitieux que son acronyme A.I.R. (Athlete Imagined Revolution), dès les premiers instants de sa création. Selon lui, les Athlètes sont au cœur de tous les projets de Nike. L'IA, en tant qu'outil, sert d'inspiration pour Nike et permet d'Imaginer les prototypes. La Révolution est une révolution de la manière dont Nike travaille.

« Notre maîtrise des outils d'IA générative nous permet de répondre aux besoins spécifiques des athlètes comme jamais auparavant, explique John Hoke. Si elle n'est pas correctement utilisée, l'IA peut créer des designs très généraux. Après avoir écouté nos athlètes, nous exploitons la puissance conceptuelle de l'IA pour répondre parfaitement à leurs besoins. C'est un nouveau processus de travail. Nous pouvons nous focaliser sur un produit et l'IA devient alors un véritable partenaire créatif. » 

Un aperçu de toutes les inspirations qui ont mené au prototype final d'Eliud Kipchoge

En réalité, pour John Hoke, les nouveaux outils comme l'IA donnent aux designers Nike la capacité de faire plus qu'écouter simplement les retours des athlètes. Il appelle ça l'innovation paramétrique, une évolution de la conception paramétrique. Les algorithmes produisent plein de concepts bruts en fonction des données. Le processus s'arrête là. La relation entre l'humain et la machine est ici linéaire et transactionnelle, à l'image d'un passage de relais pendant une course. Le projet A.I.R. a poussé les équipes de design de Nike à créer de nouvelles relations itératives avec les outils d'IA générative, en affinant les données entre le programme et la personne, pour peaufiner les caractéristiques d'une chaussure jusqu'à ce qu'elle corresponde parfaitement à l'athlète.

Pour John Hoke, cette capacité sans précédent à répondre aux besoins spécifiques des athlètes commence par leur relation avec la marque. Cet aspect fait partie intégrante de la philosophie de Nike depuis sa création il y a plus de 50 ans. Ce qui est nouveau et incroyable, c'est la « vitesse et la fidélité » avec lesquelles les designers Nike peuvent concevoir des modèles en combinant l'IA et leur relation avec les athlètes. L'avenir du design chez Nike ne réside pas dans ses outils, mais dans sa relation avec ces derniers et dans le lien qu'ils permettent de construire entre les athlètes et les designers pour consolider leur relation. 

Le 11 avril, les 13 prototypes hors du commun ont été dévoilés sur des piédestaux illuminés, pendant l'événement Nike On Air. Mais John Hoke a raison. Le projet A.I.R. n'est qu'un début.

« On ne peut plus revenir en arrière, dit-il. L'imagination vient enrichir les aspects esthétiques et techniques ».

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